Les repères de la controverse

Olympe de Gouges, écrivaine, rédige cette déclaration qui exige la pleine assimilation légale, politique et sociale des femmes. Son projet fut refusé par la Convention.

En étudiant la sexualité en Océanie dans Sex and Temperament in Three Primitive Societies, Margaret Mead montre que les relations entre hommes et femmes sont des variables culturelles. Elles ne sont ni naturelles ni universelles selon l’anthropologue.

Pour Simone de Beauvoir, «on ne naît pas femme : on le devient».

Selon Judith Butler, philosophe de Berkeley, l’identité sexuelle n’est pas un donné. Elle est performative : c’est par l’affirmation du genre que le sexe se construit. Sa théorie fait partie des fondements des études de genre.

Première évocation du mot «gender» dans un texte officiel

Cette loi prévoit trois séances annuelles de sensibilisation à la sexualité à l’école, axées sur les dimensions biologiques, psychologiques, sociales, et éthiques.

«La théorie du genre laisse entendre que la différence sexuelle (...) serait secondaire pour fonder le lien social et les associations affectives qui se contractent dans le mariage et participent ainsi à la fondation d’une famille».

L’UNI, syndicat étudiant classé à droite, publie une pétition s’opposant à l’intégration dans la loi Peillon de projets visant à la «déconstruction des stéréotypes sexués» et recueille 120 000 signatures en un an.

« L’école, notamment grâce à un enseignement moral et civique, fait acquérir aux élèves (...) l’égalité entre les femmes et les hommes ».

Sous l’impulsion de Najat Vallaud-Belkacem, les professeurs de dix académies tests sont formés à la déconstruction des stéréotypes et doivent dédier une séquence d’enseignement à l’égalité filles-garçons. Un site Internet officiel propose des ressources et des activités éducatives pour accompagner cette expérimentation.

Farida Belghoul appelle au boycott de l’école une fois par mois. Selon elle, le programme “ABCD de l’égalité” mènerait à “la généralisation et officialisation de la théorie du genre“.

Benoit Hamon, ministre de l’Éducation nationale, juge positif l’expérimentation des ABCD de l’Égalité et justifie la mise en place d’un «plan d’action pour l’égalité entre les filles et les garçons à l’école.»

La question de l’égalité est étendue à toutes les classes et est inscrit dans les programmes scolaires mais cet enseignement reste optionnel.

Le parti a consacré un séminaire aux « questions de genre » et prévoyait de les évoquer dès la maternelle.