Cher travail
Quel travail mérite salaire ?
Travailler doit-il et peut-il rendre heureux ? Qu’est-ce qu’un métier qui a du sens ? Tout travail mérite-il salaire ? Faut-il mieux rétribuer les salariés ? Ce onzième numéro de Chicane revient sur le sens et la valeur du travail, des questions anciennes ravivées par la crise sanitaire. La succession des confinements en séparant travailleurs essentiels et non-essentiels interroge le rapport de chacun au travail.
Directeurs de la publication
Anna Rousseau et Samuel Goëta
Rédactrices en cheffes
Elhia Pascal-Heilmann & Marie Pouzadoux
Rédactrices et rédacteurs
Antoine Casalta, Charlotte Matthieu, Romane Leveneur, Mathieu Vidalenc, Elhia Pascal-Heilmann, Marie Pouzadoux
Responsables et éditrices des pages controverses
Isis Franceschetti, Sophie Luzi , Romane Leveneur
Conception graphique
Agence Parteja
Illustrations
Loane Watrelot
Travail, au bout du boulot
Edito de Elhia Pascal-Heilmann & Marie Pouzadoux
Mercredi 27 octobre 2020, sous les coups de 20h, la nouvelle d’un reconfinement tombe en France. Un coup dur pour les travailleurs épuisés après des mois d’alternance entre télétravail, chômage partiel et inactivité.
Les repères de la controverse
Pour refroidir la controverse et exposer l’ensemble des points de vue, l’équipe du Chicane vous propose 3 éléments de repères : un « arbre des débats » qui visualise et restitue la complexité des enjeux soulevés, la cartographie des acteurs et la chronologie de la controverse
« Le travail trouve son sens dans le soin que l’on met à la tâche »
Interview de Sylvaine Perragin par Elhia Pascal-Heilmann & Marie Pouzadoux
Le travail doit avoir du sens. C’est ce que Sylvaine Perragin, psychologue du travail, à la tête du cabinet de consultance RH Tédéa-Conseil, défend depuis 20 ans. Spécialiste de la question de la souffrance des travailleurs, elle revient sur les débats actuels qui secouent le monde du travail.
Catherine, employée de la grande distribution : première de corvée, jamais remerciée
par Marie Pouzadoux
Catherine fait partie des oubliés de la crise du coronavirus. gée de 58 ans, cette agent de la grande distribution est l’une des petites mains employées qui nourrissent la France au quotidien.
Le Bore-Out, insidieux, méconnu et dangereux
par Antoine Casalta
Le 22 juin dernier, la cour d’appel de Paris a rendu un arrêt qui pourrait changer la vie de nombreux travailleurs : elle a reconnu le bore-out, ou syndrome d’épuisement par l’ennui, comme une forme de harcèlement moral au travail.
Camille, patronne et mère à plein temps
par Mathieu Vidalenc
Comme beaucoup de chefs de petites et moyennes entreprises, Camille a dû faire un choix, après être devenue mère, entre une certaine carrière et une vie de famille épanouie.
Agents du funéraire : “le travail avec un coeur lourd”
par Elhia Pascal-Heilmann
À Aix-en-Provence, dans les allées balayées par le mistral, l’automne semble avoir pris ses quartiers. Avec lui, la deuxième vague de Covid-19 et de confinement.
Bullshit job : Un concept à la con ?
par Mathieu Vidalenc
David Graeber, anthropologue anarchiste américain, a inventé le concept de « bullshit jobs » en août 2013. Dans un court article publié dans la revue de gauche « Strike! », il a évoqué ces métiers qui n’ont « pas de sens » et ne sont pas utiles à la société.
Nos jobs, tous bullshit ?
par Antoine Casalta
Alors que la France est paralysée par la Covid, les travailleurs sont désormais divisés en deux catégories: les essentiels et ceux qui ne le sont pas. Ces derniers, ces inutiles modernes, vivent mal ce brutal changement de statut.
Reconversion : “Je gagne 1400 euros et j’ai la patate quand je vais au boulot”
par Charlotte Mathieu
Jérôme, Audrey, Elisabeth, Elise, Olivier occupaient un emploi prestigieux et ont fait le choix de changer de métier. Le besoin de trouver un sens à son travail, est devenu plus fort que les chiffres sur son compte en banque.
Arbejdsglaede : quand travail rime avec bonheur
par Romane Leveneur
Les habitants des pays nordiques sont réputés pour être les plus heureux du monde. En 2019, la Finlande s’est retrouvée à la première place du World Happiness Report de l’ONU, pour la seconde année consécutive, suivie du Danemark, de l’Islande et de la Norvège.