Mise au point : et chez nos voisins européens ?
Italie : le TAV (treno ad alta velo-cità)
Depuis 2011 dans la région du Val de Suse, en Italie, ont débuté les travaux de construction du tunnel transalpin devant accueillir le TAV, pour un transport de voyageurs et de marchandises, aux alentours de 2030.
Apports à l’Union Européenne
Sur le plan environnemental, le TAV permettrait de limiter les émissions de CO2 dans la région, en réduisant le trafic routier. La ligne permettrait également une meilleure accessibilité des européens aux Alpes du Nord.
Les controverses
Elles sont surtout soulevées par le mouvement d’opposition italien « NO TAV ». Ils pointent du doigt une surestimation du trafic par la société alors exploitante de la ligne LTF (Lyon Turin Ferroviaire). Le TAV doublerait également une ligne déjà existante passant par le tunnel transalpin du Mont Cenis, or elle n’est exploitée pour l’instant qu’à 1⁄4 de ses capacités.
Grande-Bretagne : la LGV Nord entre Paris et Londres
Abandonné et relancé plusieurs fois, c’est en 1981 que le projet du tunnel sous la Manche se concrétise, pour être inauguré en 1994 avec la LGV Nord qui le traverse.
Apports à l’Union Européenne
L’Eurotunnel a provoqué une hausse des échanges commerciaux entre l’Europe et le Royaume-Uni. Désormais, 55% des échanges commerciaux britanniques sont effectués avec des pays membres de l’UE. Depuis 2007, les travailleurs empruntant l’Eurostar peuvent se rendre dans les capitales européennes en 2h15 uniquement, grâce à l’installation du terminus de la LGV Nord dans la gare de St Pancras dans le centre de Londres. Avant il fallait 2h35 pour rejoindre la gare de Londres Waterloo située à 5km du centre ville à partir de Paris Gare du Nord.
Les controverses
En France, et particulièrement en Picardie, elles portent sur le tracé de la LGV Nord. Depuis 1985, année de négociation du tracé, les Amiénois demandent un arrêt de la ligne dans leur ville. Avec le lancement en 1994 de la ligne, s’arrêtant à Lille, ils exigent depuis le doublement de cette voie par une LGV Picardie. Ce projet, encore à l’état théorique, relierait Londres et Paris par Amiens en 2 heures. En Grande Bretagne, des lobbys voulant défendre l’insularité britannique se sont mobilisés contre Eurotunnel mais ils ne sont pas parvenus à l’abandon du projet.