À la rentrée 2016, les petits Français étudieront les rudiments des algorithmes. La programmation informatique sera ainsi enseignée de la primaire à la terminale. Favoriser l’apprentissage du code en France ? L’idée n’est pas nouvelle. Dès 1985, le « Plan Informatique Pour Tous » intégrait déjà cette matière dans les programmes. Lointaine tentative avortée. C’est sous l’impulsion du gouvernement socialiste qu’une petite révolution numérique a prospéré. L’introduction du codage dans les programmes s’inscrit dans la lignée du « Plan numérique pour l’école » lancé en 2015 par François Hollande et porté par la ministre de l’Education nationale, Najat Vallaud-Belkacem. Plus que jamais d’actualité, la question de l’enseignement de la programmation polarise les débats.

Nouvelle compétence faisant des individus des acteurs et non plus de simples consommateurs du monde numérique, moyen de lutter contre le décrochage scolaire, partie intégrante d’une nouvelle culture générale, vivier d’emplois dans l’informatique et pénurie des développeurs : si pour certains, la maîtrise du codage correspond à un paradigme du monde moderne, d’autres voies s’expriment en des termes plus nuancés. Matière trop ardue et technique à enseigner, dévalorisation du métier d’enseignant dont ce n’est pas le cœur de métier, dégénérescence programmée des langages et équipements informatiques, surcharge des programmes scolaires et difficulté d’y consacrer du temps au détriment d’autres disciplines, les points de tension sont nombreux. Au coeur de la controverse, il y a aussi la formation des enseignants et des formateurs qui les forment.

Alors, apprendre à coder, une véritable priorité ? Tour d’horizon d’une controverse qui n’a pas fini de faire du bruit.

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Aude Borel