L’Estonie : pays pionnier

Avant la Finlande et le Royaume-Uni, l’Estonie fut le premier pays européen à introduire des cours de codage informatique à l’école dès la rentrée 2012. À partir de sept ans, les élèves sont initiés aux langages « HTML », « PHP »ou encore « Ruby ». Tout au long de leur scolarité, plusieurs heures hebdomadaires sont consacrées à l’informatique et à la bureautique. Dans
le pays de Skype, le gouverne- ment tient avant tout à « former de futurs fondateurs de start-ups », selon Jaak Aaviksoo, ministre de l’Éducation et
de la Recherche en poste en 2012.

Royaume-Uni : une matière à part entière

Outre-Manche, le « code » est une matière à part entière depuis la rentrée 2014. Le programme scolaire a été élaboré par des ingénieurs et des représentants des géants du numérique, tels que Google et Microsoft. De 5 à 7 ans, les élèves britanniques apprennent le fonctionnement d’un réseau informatique. À partir de 8 ans, ils découvrent les langages de programmation.

Italie : sur la base du volontariat des professeurs

En Italie, l’apprentissage du code n’est que facultatif dans les écoles élémentaires. Les cours de « découverte » (une heure pas semaine) sont donnés sur le temps scolaire des autres matières « sur la base du volontariat » des professeurs. En pratique, l’enseignement (ou l’absence d’enseignement) du code est à la discrétion des directeurs d’écoles, ce qui crée également des disparités régionales entre nord pourvu et sud où persistent encore les « déserts informa- tiques ». Deux ans après le lancement du programme, le gouvernement italien n’a pas pris de mesures pour former les professeurs.

En juillet 2014, la Commission européenne a appelé les ministres de l’Éducation à former une « grande coalition pour l’emploi numérique » en élaborant les programmes avec les acteurs privés du secteur. La plateforme code.org a été créée dans cette optique.

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Christopher Falzon