Enseigner le code aux enfants, un exercice itératif
Ses ateliers-goûters du code ont débuté il y a à peine plus de deux ans. Laurence Bricteux était alors à la recherche d’un nouvel emploi. Elle qui avait fait toute sa carrière dans le marketing international de grandes firmes décide de suivre plusieurs formations sur le codage et finit par monter son association à Marseille. « On n’apprend pas aux enfants à coder, on leur apprend la logique des programmes, explique Laurence Bricteux. Un écran est d’une bêtise absolue dès lors qu’il n’est pas contrôlé ».
Dans le local qu’elle loue dans le 1er arrondissement de Marseille, chaque séance dure deux heures et se conclut par un goûter. L’idée n’est pas nouvelle, elle a déjà émergé à l’étranger, notamment aux États-Unis, ainsi qu’à Paris.
Son équipe constituée de quatre encadrants s’appuie sur les modèles déjà existants : code.org et scratch, des sites américains dédiés à l’apprentissage du code. Elle le martèle : « le codage, c’est itératif ». À l’en croire, il est plus simple d’ensei- gner le codage aux enfants qu’à leurs parents, car ils n’ont pas peur de se tromper « ils essaient, ils échouent et ils recommencent. Ils ne sont pas dans la diabolisation de l’erreur ».
Néanmoins, cet apprentissage a un prix : la séance coûte 10€ et il faut amener son propre ordinateur. Bien que Laurence Bricteux se dise étonnée de l’hétérogénéité des participants, elle ne nie pas que l’accès à cet enseignement reste encore inégal. Mais pour l’instant elle ne voit pas d’autres solutions que les initiatives privées. L’éducation nationale ? « Des cours de code à l’école seraient une initiative très louable, mais je ne pense pas que cela soit réalisable, tempère-t- elle. Il faut du matériel et des enseignants formés, cela demande trop de temps et d’argent ». Selon elle, pour le moment, les meilleures initiatives sont celles privées qui éclosent un peu partout, comme la sienne.
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