Changer l'image des quartiers avec les médias alternatifs
Quels médias pour une nouvelle voie de représentation des quartiers prioritaires ?
Dans un contexte de crise de confiance vis-à-vis des médias, en particulier dans les quartiers prioritaires, les "médias alternatifs" fleurissent. Ces médias représentent-ils une solution pour renouer la confiance perdue avec ce public ? Être alternatif, cela veut dire quoi au juste ? Informent-ils mieux ? Autrement ?
Directeurs de la publication
Magali Nonjon
Rédacteur en chef
Stefan Foltzer
Rédactrices et rédacteurs
Charles-Antoine Nora, Eloïse Voudon, Laurène Gris, Anna Massardier, Stefan Foltzer, William Gay, Cécile Tonnerre, Vncent Bourquin
Responsables et éditrices des pages controverses
Vincent Bourquin et cécile Tonnerre
Conception graphique
Agence Parteja
Illustrations
Vincent Erario
Médias et quartiers prioritaires : une autre information est-elle possible ?
Edito de Elhia Pascal-Heilmann & Marie Pouzadoux
Mercredi 27 octobre 2020, sous les coups de 20h, la nouvelle d’un reconfinement tombe en France. Un coup dur pour les travailleurs épuisés après des mois d’alternance entre télétravail, chômage partiel et inactivité.
Les repères de la controverse
Pour refroidir la controverse et exposer l’ensemble des points de vue, l’équipe du Chicane vous propose 3 éléments de repères : un « arbre des débats » qui visualise et restitue la complexité des enjeux soulevés, la cartographie des acteurs et la chronologie de la controverse
Le dispositif « journalisme en résidence », « un vrai retour au terrain »
Lancé début 2016 par les pouvoirs publics dans plusieurs régions, le dispositif “journalisme en résidence” a pour but de rapprocher les producteurs d’informations des quartiers difficiles. Subventionné, un journaliste doit en échange former des jeunes: leur expliquer la manière de produire des informations tout en les incluant dans celles-ci. Lucas Roxo, fut l’un des premiers, à Roubaix.
Médias associatifs et quartiers prioritaires: de la production médiatique à l’action sociale
En parallèle des médias traditionnels comme La Provence ou France 3 Provence-Alpes-Côte d’Azur, le paysage médiatique des Bouches-du-Rhône s’est enrichi de structures dites « alternatives » dans leur fonctionnement et leur contenu. Certaines se sont emparées de la question des quartiers prioritaires qu’elles entendent traiter différemment.
Le Bondy Blog, l’information alternative qui survit
Considéré comme une possible alternative aux médias traditionnels, le Bondy Blog, né des émeutes de 2005, se voulait être une tribune au regard nouveau pour les “sans voix “. Néanmoins, tiraillé entre institutionnalisation et authenticité, son concept laisse entrevoir ses limites à l’instar de ses semblables, les médias dits alternatifs.
Lutte contre la radicalisation : des subventions pour une autre information ?
Après les attentats de Charlie Hebdo en 2015, les pouvoirs publics ont décidé d’agir davantage contre les phénomènes de radicalisation, notamment en favorisant la production d’informations pour contrer la propagande djihadiste. Aujourd’hui, les acteurs associatifs, au coeur de cette politique, tentent de profiter des subventions disponibles pour leur survie.
Média traditionnel ou alternatif : comment raconter les quartiers prioritaires ?
« Banlieues, un an après ». Ainsi revenaient les quartiers prioritaires en Une ou en supplément des quotidiens nationaux, un an après les émeutes de novembre 2005. Cette commémoration médiatique a reposé la question du traitement de ces quartiers dans les médias, accusés de se cantonner au spectaculaire. Depuis, ces représentations peinent à changer.
A Roubaix, un journalisme en immersion pour regagner la confiance des jeunes
Roubaix: chômage, abstentionnisme et pauvreté. A force d’être dépeinte dans les médias uniquement à travers ces clichés, les habitants ont perdu confiance dans les journalistes. Une confiance que tente de retisser le dispositif «journalisme en résidence» en les impliquant dans le processus informatif.
Médias de proximité : un enjeu de la politique de la ville compromis
En octobre 2017, plus de trois cents maires et acteurs associatifs locaux ont lancé « l’appel de Grigny » : une déclaration commune pour dénoncer l’abandon des quartiers en difficulté par l’Etat. Une situation qu’ils jugent similaire à celle de 2005 : leur constat remet en question les enjeux de médiatisation et de participation des quartiers prioritaires pris en compte par la politique de la ville depuis dix ans.